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Contribution de la Linguistique à l'Histoire de l'Afrique subsaharienne (projet CLHASS)


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Jean-Marie HOMBERT

Cadre de l'étude et objectifs

Le projet CLHASS, démarré fin 2008 (ANR blanc 2008) et émanant de travaux antérieurs, en particulier de J.-M. Hombert et de P. Mouguiama-Daouda (cf. i.a. Hombert (2005), Mouguiama-Daouda (2005)), se propose d’étudier l’apparent paradoxe entre l’ancienneté de l’occupation humaine sur le continent africain (environ 200 000 ans) et la faible diversité linguistique observée sur ce même continent. La classification « traditionnelle » des 2 000 langues africaines en quatre familles ne semble pas du tout cohérente avec une très longue période de diversification. CLHASS souhaite également étendre les données de la linguistique historique pour proposer des scénarios historiques sur les zones d’origine de ces groupes linguistiques ainsi que sur leurs routes migratoires. Le projet réunira les spécialistes des langues concernées et comportera trois volets :
- Classification:faire (i) un bilan de la classification traditionnelle, (ii) un état de l’art des nouvelles connaissances concernant l’appartenance de langues « marginales » à ces quatre familles, et, en particulier, (iii) une étude très détaillée des langues dites « isolées » (pouvant former à elles seules autant de « nouvelles » familles). L’hypothèse est que le nombre de familles de langues en Afrique serait d’environ une vingtaine.
- Reconstruction:faire une étude diachronique d’environ 50 langues bien choisies, basée sur une liste de 500 mots choisis pour leur « utilité historique », afin de pouvoir reconstruire, le plus précisément possible, dans les protolangues ces termes indicatifs de l’environnement naturel et culturel des locuteurs de ces protolangues.
- Modélisation:il s’agit d’adapter à la zone sub-saharienne (forêt équatoriale en particulier) et à une période correspondant aux cinq derniers millénaires des outils de modélisation développés pour des évaluations de disponibilité de ressources alimentaires (logiciel GARP), dans le but de tester les différentes hypothèses sur le peuplement ancien de cette zone (routes migratoires). L’hypothèse est que les zones écologiques « frontières » constituent des zones privilégiées pour les migrations.

premières publications à partir des résultats de ce projet sont attendues pour 2010. Une série de colloques ainsi que la production d’un ouvrage collectifs sont programmées.


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